Alors qu'une guerre aux origines ancêstrales éclate, quel chemin prendrez vous dans cette ville pleine de mystères ? |
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| Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) | |
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Terry Boot
Date de naissance : 24/01/1993
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| Sujet: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Mer 28 Déc 2011 - 22:00 | |
| Mémoires d'un orphelin
| 5 Novembre -Chapitre I- Au gré du temps, l'espoir se fait plus timide Journal, mon plus fidèle ami, entends mes douleurs, apaise ma mélancolie et calme ma rancœur. Tu sais maintenant depuis longtemps que je suis à la recherche de mon père biologique. Chaque jour, une seule ambition gouverne mes actions : retrouver, après des années d'absence, mon père.
Nul ne sait, Journal, combien de questions je me pose, chaque jour. "A quoi ressemble-t-il ?" : J'en ai aucune idée, à vrai dire. Est-ce que je lui ressemble ? Avait-il les mêmes traits que moi ? Ses iris étaient-ils aussi de la même teinte verte que mes yeux ? Comment pourrais-je le reconnaître, si, sans que je le sache, mon père vivait dans les alentours ? Journal, je me sens comme désarmé. En fin de compte, je ne suis qu'un étranger, pour mon père, un simple inconnu, qu'il ne pourrait même pas reconnaître. La mort dans l'âme, je poursuis mon récit. "Quels dons possédait-il ?" : Avais-je hérité de ses dons ? Ou bien était-ce la Nature qui me les a donnés ? Encore une fois, je vois que mon passé est flou, et les questions que je me pose auront, peut-être, jamais de réponse. En tout cas, une chose est certaine : si mon père avait, lui aussi, la faculté de se transformer en un animal, mes recherches seraient plus vastes, plus longues et plus difficiles. "Mais, concrètement, qu'est-ce que je savais à propos de mon père ?" : Rien, ou pratiquement rien. Seul le nom de famille, Boot, était un élément dont je suis sûr. Son prénom ? Je n'émets que des hypothèses, à ce sujet. J'ai déjà fait de nombreuses recherches généalogiques, mais toutes révèlent un prénom différent. J'ai lu "Valéry Boot", "Justin Boot" et "David Boot". Lequel est le bon ? Existe-t-il au moins ? Ne sont-ils pas de faux personnages, créés de toute pièce ?
Journal, me voilà dans un profond désarroi. Plongé dans des recherches interminables, dans l'espoir qui, chaque jour, s'éteint un peu plus, je me bats contre l'envie de tout abandonner. Et s'il se trouvait dans une casa, en Afrique, dans un igloo au Pôle Nord, dans un chalet, dans les Alpes ou dans Shandora même, pensant à un fils dont il ne connaissait pas même le prénom ? Seule cette idée me procure encore aujourd'hui le courage de poursuivre mes recherches.
"L'espoir fait vivre".
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Dernière édition par Terry Boot le Lun 13 Fév 2012 - 18:34, édité 9 fois |
| | | Terry Boot
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Jeu 29 Déc 2011 - 13:02 | |
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| 15 Novembre -Chapitre II- Rebondissement inattendu Journal, sache que je suis heureux de te retrouver. Quel réconfort tu m'apportes lorsque, le soir, sous la clarté faible d'une bougie et sous les grattements effrénés de ma plume sur le papier, je t'écris.
Nouvelles journées de recherches. J'ai fait de nombreux hôpitaux, aujourd'hui, pour consulter les registres de naissances. Pas un seul ne correspondait à ma situation. Et, si j'étais qu'un fantôme ? Si j'étais même pas une personne vivante pour l'Administration ? Je sais que tu dois être surpris d'un tel raisonnement, Journal, mais ce que je ressens en ce moment, en me confiant à toi. On ne retrouve aucune trace de moi ! Pas un indice, pas un registre stipulait que j'étais né le jour-ci. Et, si je me trompais, en disant à mes plus proches amis, que mon anniversaire était le 24 Janvier ? En plein désarroi et doute, je poursuis mon récit.
J'attendais dans la salle d'attente le rendez-vous avec la Directrice du Service administratif d'un hôpital du sud. Je m'y étais rendu au dos d'Iris, ma fidèle amie. J'étais assis, seul et silencieux, au bout d'un long banc aux sièges rembourrés dont sortaient, de quelques trous, la mousse jaune et fortement odorante. Au loin, des pas calmes et mesurés résonnaient. Je ne faisais pas attention aux nombreuses allers et venus. Plongé dans mes pensées intimes et poignantes, je fus tiré par un cris surpris. Étonné, je levais mes yeux sur une vieille femme, trapue et toute ridée, la mine ébahie, me regardant. Gêné et rougissant, je l'observais, ne prononçant aucun mot. Pourquoi s'était-elle mise à crier ? La dame s'était mise à prononcer des mots, mais l'émotion qui l'étouffait lui entravait sa voix. Comprenant que les paroles ne serviraient à rien, elle se mit à pleurer, comme un enfant. Je ressentais de la pitié pour la vieille femme, si bien que je la pris par les mains, tendrement, offrant toute mon affection. La vieille femme, comblée, arriva au paroxysme de sa joie : secouée de tremblements, la respiration haletante, déversant des torrents de larmes. Elle rapprocha sa tête, désespérément. Son haleine, parfumée et enivrante, me parut singulière. Je pus alors entendre, bien que la voix fut juste un soupir, les mots "Je suis ta marraine". Ces mots, bouleversants et étrangers pour moi, me firent peur, tellement que je pris la fuite, laissant la femme seule.
Cette femme était-elle digne de confiance ? N'était-elle pas dérangée ? Avait-elle dit la vérité ? Avais-je au moins vraiment eu une marraine ? Ô Journal, si seulement je pouvais me persuader que j'aurais, un jour, les réponses à ces questions ! Dans quel chemin s'engager ? Les eaux paraissent si troubles, de ce niveau ? Comment pourrais-je supporter le courant impérieux, nous entraînant vers la chute ? Comment diable faire confiance à cette femme, que je n'ai jamais vu auparavant ? Moi, qui n'ai qu'accordé ma confiance à la Nature ! Au cœur du doute le plus sombre qui soit, je vais te laisser, mon cher et tendre Journal, pour décider de ce qu'il va advenir. J'espère au moins ne pas faire une erreur qui serait, assurément, regrettable.
"Expérience est le nom que donne l'Homme à ses erreurs".
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Sam 7 Jan 2012 - 15:15 | |
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| 16 Novembre -Chapitre III- Attente et doute, longs supplices. Journal, excuse moi, mais je serai bref, ce soir. Le doute et la peur me rongent, si bien que j'ai passé ma journée à rien faire.
Contrairement aux jours précédents, les recherches n'ont pas rythmé mes allers et venus dans Shandora et sa périphérie. J'ai renoncé, pour la première fois, à mes recherches toujours infructueuses, vaines, désespérantes. En effet, j'étais encore tant troublé par les paroles de la vieille femme, lorsque j'étais allé à l'hôpital, que je ne pus fermer l'œil de la nuit. Aujourd'hui, les yeux mi-clos, d'épaisses cernes encadrant mes yeux verts, je me penche au-dessus de ton papier immaculé, me confessant à toi. Mes nerfs sont à vif. Une question, unique, ne cesse de se répéter au fond de moi "Vas-tu croire la vieille femme ?". Maintenant encore, après une longue journée de réflexion, j'ignore encore ce que je vais faire. Le Doute. C'est Lui qui a une totale emprise sur ma vie.
Si cette vieille femme était ma marraine, véritablement, elle devrait faire partie de ma famille ! On devrait se ressembler, non ? Si, Journal, rappelle-toi que les tantes, les sœurs ou les cousines sont souvent marraines ! En me répondant qu'elle peut aussi être une amie de mes parents, je tiens à te dire que tu marques un point. Qui est-elle donc ? Que lien nous unit ?
Et ma mère, que dirait ma mère, si elle était là ? Elle qui est morte, juste après l'accouchement ! Je n'ai donc pas à me sentir coupable, moi ! Elle est morte de chagrin, une fois que son mari l'eût laissée là, toute seule, avec un futur enfant à charge. Qu'il est lâche, mon père ! Pourquoi alors voudrais-je le rencontrer ? Pour le punir de nous avoir abandonnés pendant toute ces années ? Non. Pour qu'il soit fier de moi ? Non. Pourquoi, alors ? Je n'en sais rien. L'envie, et rien que l'envie, me pousse à sa rencontre.
En écrivant ses lignes, je me suis décidé à aller sur la tombe de ma mère, et m'y retrouver, seul. Peut-être me donnera-t-elle le courage pour choisir le meilleur chemin entre les différents possibles qui s'offrent à moi.
"La vie n'est qu'une immense intersection, où l'apparence des sols est trompeuse, et où l'inclinaison de la pente n'est qu'une illusion". (invention personnelle)
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| | | Terry Boot
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Sam 7 Jan 2012 - 17:55 | |
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| 17 Novembre -Chapitre IV- Rencontre inattendue, mais tant de fois espérée Journal, vas-tu me croire ? Alors que je me retrouvais devant la sépulture maternelle, un évènement étrange m'arriva. Ne m'interromps pas, Journal : voilà le récit. Comme je te l'ai dit quelques lignes avant, je me suis rendu dans le cimetière d'une ville française, dont je ne sais plus le nom. Tu dois te dire que c'est bizarre que je ne sache plus le nom de l'endroit où ma mère repose. Sache qu'elle n'y a jamais vécu, dans cette ville. On l'avait juste retrouvée, et emmenée dans le cimetière, pour qu'elle puisse reposer en paix. Enfin, passons ces détails administratifs et peu importants. Une fois arrivé devant la pierre tombale, je pus lire, sur l'épitaphe : Ci-gît Inconnue X Surnommée JUPITER Felicia Trouvée morte, sous un chêne centenaire dans la forêt voisine Sachez trouver en ce lieu la paix éternelle. Après avoir achevé la lecture de l'épitaphe anormalement longue, je ne pus me retenir : des larmes roulaient sur mes joues tandis que je reniflais. C'était la première fois que je m'étais rendu sur sa tombe. Jamais, auparavant, je m'étais tenu devant le marbre blanc de la pierre tombale, si bien que je me rendis compte, un peu trop tard, que j'avais oublié le bouquet de fleurs que j'avais préparé juste avant de partir. Par défaut, je pris une des nombreuses et longues plumes immaculées d'Iris, en arracha une tendrement, sans offenser l'animal, et la déposa d'une manière solennelle et émouvante sur le marbre froid. Enfin, portant ma main à ma bouche, je pris un baiser, et le déposa sur la tombe, en signe de recueillement. Sans me contenir, je dis "Tu me manques, maman". Je restais debout et silencieux pendant une bonne vingtaine de minutes, lorsque un homme apparu. Il était assez maigre, et relativement grand. Sa démarche était assurée, mais contenait tout de même un semblant de timidité. L'homme s'avançait lentement, comme s'il redoutait d'arriver devant les tombes alignées. A mesure qu'il s'avançait, je voyais les traits de son visage devenir plus nets. Ses yeux, bleus, semblaient profonds. Des cheveux poivre sel, dont des mèches fines tombaient sur son front, témoignaient de la vieillesse de l'inconnu. L'homme s'avançait toujours, me fixant, comme s'il voulait me passer aux rayons X. A ma grande surprise, l'homme s'arrêta juste devant la tombe de ma mère. Doucement et en murmurant, il prononça une prière. Étonné, je me demandais ce que cet homme faisait là. Cependant, la situation dans laquelle j'étais m'interdisait, si je puis dire, de l'interrompre dans son recueillement. Cependant, je ne pus m'empêcher, et demandai "-Veuillez m'excuser, mais, qui êtes vous ? L'homme, calme, se tourna vers moi, et me dévisagea. -Vous lui ressemblez énormément. -Vous ... vous l'avez connue ?, demandai-je. -Évidemment, c'est moi qui l'ai ramenée". Alors qu'il achevait sa phrase, il se mit à pleurer, doucement. "-Vous, vous l'avez retrouvée ? -Oui, répondit-il. -Et, à l'endroit où vous aviez trouvé cette femme, ne se trouvait pas un petit enfant, un nourrisson ? -Si, exact. Seulement, il était protégé par une renarde, comme s'il était l'un de ses petits. En plus, le femme prononça, dans son tout dernier souffle << Laissez le petit ici >>. J'ai eu du mal à me plier à sa dernière volonté. Au début, j'ai cru que la femme était devenue folle. Mais, lorsque je vis la dernière lueur disparaître dans ses yeux, je décidai de laisser le bébé ici, sous le gros chêne où je l'avais retrouvée, contre mon gré. -Alors, c'est ainsi que tout s'est déroulé ? -Les faits sont ici relaté sans modification, jeune homme. -Je dois vous dire une chose, monsieur ..., commençai-je. -Tu es le bébé que j'ai laissé dans la forêt, avec ta maman renarde, termina-t-il. -Comment le savez-vous ? , demandai-je, surpris. -Tu as les mêmes yeux que ta mère. Ce vert émeraude, exceptionnel, je ne pourrai jamais l'oublier. -Ainsi, je dois mes yeux à ma mère. Et, comment se fait-il que nous étions dans la forêt, en plein hiver ? -Bien que je l'eus retrouvée en plein hiver, nous avions connu, dans l'année 1993, une canicule pendant toute l'année, si bien que le système biologique a été bouleversé. En fait, si mes souvenirs sont bons, en plein mois de Janvier, il devait faire les températures d'un mois d'avril habituel. -Et, n'y avait-il pas un homme, dans les environs ? -Si, il y en avait un. Mais, malheureusement, il prit la fuite, et trop rapidement pour que je puisse le suivre. Effectivement, il s'était métamorphosé. A mon avis, c'était le mari. -Oui, c'était lui. C'était mon père, répondis-je froidement. -C'était ? Il le sera toujours, mon petit, sache-le. -S'il a fui, il a refusé ses obligations. Il n'est donc plus mon père. -Sache qu'un humain n'est pas défini par ses actions passées, mais celles qu'il fait en ce moment et celles qui fera dans le futur. -Vous voulez donc dire qu'il serait, en ce moment même, à ma recherche ? -Je suis persuadé que oui. Un père s'attache toujours à son enfant, même s'il l'a abandonné, expliqua l'homme. -On dirait que vous le connaissez. -Non, dit-il simplement, évitant mon regard. -Vous mentez, prononçai-je brusquement. -Écoute, fiston, si je savais où se trouvait ton père, tu ne crois pas que tu le saurais déjà ?, fit-il remarquer. -Euh ... bien sûr que si ... Pardon, bafouillai-je, embarrassé. -Cesse de t'excuser, petit. Tu sembles trop gentil. -Je le suis, vous avez deviné. On dirait que vous lisez dans les pensées des humains, dis-je, amusé. -Pas que chez les humains, répondit-il, mystérieux. -C'est un don qui me semble très pratique, remarquai-je. -Les tiens sont aussi utiles, rassura le vieil homme. -D'ailleurs, vous aviez dit que mon père se métamorphosait. Pourrais-je savoir en quel animal ? -Dans les cieux, il est roi. Majestueux, il fonce sur ses proies. Dans ses serres, tous les os se broient, récita-t-il. -En un aigle, n'est-ce pas ?, demandai-je, presque sûr de moi. -Oui, c'est bien ça, affirma-t-il. -Et ..., débutai-je. -Cessons de parler, petit. La nuit commence à tomber, et tu as de la route à faire. Et, d'après ce que j'entends, Iris a horreur de voler la nuit. Tu ferais mieux d'y aller". Le vieil homme m'avait coupé dans mon élan, pendant lequel j'aurais pu poser des centaines de questions. Pour une fois que je rencontrais un homme qui pouvait témoigner de mon passé ! En effet, le ciel s'était assombri, sans que je puisse m'en rendre compte. J'étais tant captivé que le temps s'était accéléré, malheureusement. Je regardai encore une dernière fois la tombe de ma mère, déposai un autre baiser, et me retournai vers Iris, posée juste à côté de moi et du vieil homme. J'enfourchai Iris, et, me tournant vers le vieil homme, je lui dis "Merci, monsieur. Au fait, mon nom est Terry Boot". Amusé, le vieillard répondit "Je sais. Rappelle toi que je lis dans les pensées". Après ces dernière paroles, Iris déploya ses grandes ailes, et nous volâmes dans le ciel, en direction de Shandora. Voilà, Journal, tu sais tout à présent. On peut dire que j'ai passé une journée riche en nouvelles. Mais, il me la fallait, cette journée là. Désormais, je ne vois plus mon père du même œil. Après tout, peut-être qu'il me protégeait, en me laissant avec la renarde ? En tout cas, je suis rechargé. J'ai regagné l'espoir qui s'était éteint. Merci, Vieillard, pour m'avoir ainsi éclairé. "Vivre sans espoir, c'est cesser de vivre".
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Sam 7 Jan 2012 - 19:56 | |
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| 18 Novembre -Chapitre V- Nouvelle béatitude, sensation dont j'ai été trop longtemps privé Journal, comme tu te sens mieux, une fois que tu as de nouveau retrouvé espoir ! Crois-moi ! L'espoir revenu, les nuits sont plus calmes, les nerfs plus reposés, ta santé plus stable. Enfin, je comprends le plein sens du mot "vie". Auparavant, la vie était synonyme d'attente, de doute. Toutes mes actions n'étaient destinées qu'à mes recherches. Je me rends compte, aujourd'hui et malheureusement beaucoup top tard, que de nombreuses de ma vie ont été gâchées. L'heureuse rencontre que j'ai faite hier m'a été, en tous points, été bénéfique.
Mais, à qui dois-je donc cette aide ? Était-ce seulement la Chance qui m'avait aidé ? Serait-ce le Destin qui s'en était mêlé ? Était-il écrit, dans les étoiles ou dans n'importe quel autre support, que j'allais rencontrer le vieillard ? Évidemment, je pense aussi à une autre explication. Et si c'était ma mère qui m'avait aidé, tout simplement ? Bien sûr, ça paraît insensé de croire en cette explication. Nombreux sont ceux qui diraient "Mais voyons, Terry, ta mère est morte !". Certes, elle est morte. Oui, elle est partie, mais ça n'empêche pas qu'elle puisse me protéger, comme un ange gardien. Il est bizarre de croire en ces choses-là. Mais moi, contrairement à l'avis général, j'ose y croire. Mieux, même : je veux y croire. C'est facilement justifiable : n'ayant jamais pu profiter de la tendresse maternelle, je me rattache à ce seul signe affectueux qu'elle m'ait fait. Je désire croire en l'amour maternel !
Et quant à mon père ? Vivait-il encore, au moins ? Les paroles du vieux sage se répétaient encore dans mon esprit. Ces dernières étaient formelles : il n'avait jamais fait une allusion à la mort de mon père, pas la moindre. Voulait-il que je comprenne qu'il vit encore ? Je pense que oui. Mais, comment le retrouver ? Se cachait-il ? Me cherchait-il ? Sous quelle forme le trouver ? Pourrais-je le reconnaître, s'il se présentait comme un homme ? M'attaquera-t-il, si jamais j'empiétais sur son territoire céleste ?
J'essaye de ne penser au moment où je le rencontrerai. Pour l'instant, je préfère me concentrer sur les recherches. Après tout, arrivera ce qu'il devra arriver, non ?
Journal. J'ai pris une décision qui nous fera voyager un peu. En effet, nous allons partir dans les pays nordiques, dans les grandes montagnes. J'avais pensé que c'était un véritable refuge pour tous les aigles. Après tout, s'il ne voulait pas se faire repérer par un comportement anormal, il y serait, avec ses confrères. Vraiment, qu'est-ce qui passerait moins aperçu qu'un aigle au beau milieu d'un climat tropical, d'une jungle, d'un désert ou d'une grande ville ? Tout.
"Chaque voyage est le rêve d'une nouvelle naissance".
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Dernière édition par Terry Boot le Lun 13 Fév 2012 - 18:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Dim 8 Jan 2012 - 12:46 | |
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| 21 Novembre -Chapitre VI- Voyage mouvementé Journal, mes mains étant réchauffées, je me mets à te raconter le voyage très ... mouvementé, si je puis dire. Sache que c'est avec beaucoup de chance que je suis encore là, à t'écrire, racontant la folle semaine que nous avons passées, Iris et moi, dans les grandes montagnes septentrionales. L'air s'était refroidi à mesure qu'on arrivait aux monts froids et recouverts, par endroits, de neige immaculée. Iris n'avait pas faibli, bien qu'elle eût volé pendant toute la nuit. Cependant, à certains moments, elle redoublait ses efforts, étant freinée par le vent glacial qui entraînait, avec elle, de gros volutes de brouillard, nous réduisant la vue et nous forçant à ralentir. Mes doigts étaient glacés et recouverts de gelures. Mes muscles, atrophiés par le froid mordant de la région, étaient déchirés et tordus de douleur par les nombreuses crampes qui ne cessaient de se faire plus nombreuses. Les conditions de voyage étaient éprouvantes. De plus, on devait se reposer. La nuit avait été longue, et fatigante. Je n'eus qu'à approcher mon visage de la grande tête d'Iris que cette dernière commença déjà à descendre en altitude. Iris avait toujours été à mes côtés, depuis que j'ai l'âge de comprendre les choses élémentaires de la vie. Tandis qu'Iris descendait, j'entendais, derrière au loin, des ailes d'un oiseau, sans doute grand et imposant, vu le bruit qu'il faisait, qui frappaient l'air. Qu'était-ce ? Iris, aussi, avait senti la présence de l'oiseau inconnu derrière, si bien qu'il commença à fondre plus rapidement vers une grotte qu'il avait repérée un peu plus tôt. A vrai dire, je n'étais pas à mon aise. Qui était derrière nous ? Nous prenait-il pour sa proie ? Je ne dus pas attendre trop longtemps pour avoir les réponses à mes nombreuses questions. Un cri perçant retentit. Iris, tout comme moi, avait compris qui l'avait poussé : un aigle. Je me tournai, observai le ciel, mais le brouillard nous avait envahi, nous piégeant dans sa brume humide et floue. Soudain, une vingtaine d'ombres fondirent sur nous, nous griffant avec leurs serres, nous blessant avec leurs becs pointus. Au milieu de ce nuage de rapaces, je cherchai une solution qui aurait pu nous permettre d'éviter des plaies et quelques autres infections, en vain. Je ne trouvai rien à faire. Il faut dire que mon voyage n'avait pas été préparé ! J'aurais pu étudier les aigles, avant de partir. J'aurais dû connaître leurs mœurs, leurs coutumes et leurs rites. L'excitation m'avait à nouveau emporté, et j'en étais aujourd'hui puni ! En plus, Iris subissait les nombreuses attaques des rapaces, et ses plumes, jusqu'à alors immaculées, se recouvraient, par endroits, d'une teinte pourpre : Iris était blessée. Dans un élan de détresse, je levai mes mains en l'air, et priai. "Qu'ils nous laissent tranquille. Nous leur avons rien fait". Vint alors, au fond de mon cerveau, une petite lumière, une échappatoire qui allait nous aider ! Je devais leur parler ! Et je pouvais. Regardant autour de moi, je fixai les formes plumeuses. Puis, je prononçai "Laissez nous en paix, nous vous voulons aucun mal". Les aigles s'éclipsèrent soudainement, comme si je les eus convaincus. Libérés, Iris, dans ses derniers efforts, se posa sur la neige, et s'effondra, exténuée. Tendrement, je pris Iris dans mes bras, et la portai à l'intérieur de la grotte, devant laquelle on s'était posés. Une fois entrés à l'intérieur, je fus surpris de voir entreposer du bois sec. Me posant aucune question, j'allumai un feu, en m'aidant de deux silex trouvés juste à coté du petit tas. Le feu allumé, je m'occupai à présent d'Iris. Elle était blessée à plusieurs endroits. Tremblant de douleur, je purgeais ses plaies, avec un dictame que j'emmène toujours dans ma sacoche. Ensuite, je sortis de nombreuses feuilles, et fis des pansements de substitution. Vint ensuite le sommeil, qui nous prit avec lui, et nous emmena dans les bras de Morphée. Je ne peux pas dire combien de temps nous avons dormi. Puisque nous étions dans une grotte, je ne pouvais pas voir la position du soleil, et ainsi évaluer l'heure qu'il était. Après m'être réveillé, je me sentais étrangement pâle et faible. En effet, la Nature me manquait. Non pas qu'elle était absente dans ces montagnes, mais seulement, elle paraissait étouffée. Il manquait, dans la paysage blanc, le vert, couleur de l'espoir. Voulant reprendre l'air, je sortis de la grotte. Je ne peux cacher que je fus légèrement déçu : le blanc, parfait et éblouissant, s'étalait dans les plaines. Le froid, insistant et omniprésent, me faisait grelotter. J'étais absorbé dans la clarté de l'horizon, si bien que je ne vis pas l'aigle qui fonçait sur moi, ses serres en avant. Le choc me projeta en arrière, dans la grotte. Il se posa devant moi, et me dit : "-Que fais-tu ici. Ne vois-tu pas que tu déranges et bouleverses tout les habitués de ces lieux ? -Je ... je suis ici pour chercher quelqu'un, répondis-je, troublé. -Qu'importe ! Tu es de trop, ici !, s'écria-t-il, réveillant Iris. -Je cherche mon père, voilà tout !, répondis-je, à mon tour en colère. -Il me semble que tu n'es pas en situation de pouvoir mentir, et encore moins de me menacer, en te mettant à crier, répliqua-t-il. -Vous croyez ?, dis-je, effronté. -Oui. N'oublie pas que je suis un aigle. Vous autres humains, vous êtes insolents et sots, dit l'aigle d'un ton hautain. -Et, vous pensez quoi du renard", demandai-je, l'effronterie se sentant toujours dans mes paroles. L'aigle avait voulu répondre, mais, avant qu'il ne prononçât une seule parole, je me transformai en un renard, émettant un CRAC! qui se répétait inlassablement, de la grotte jusque dans les plaines en aval. L'aigle semblait mal à l'aise, si bien qu'il prit la fuite, sans rien dire. Apaisé, je me tournai vers Iris. Elle me dit, mentalement "Je pense qu'on doit repartir. Nous ne sommes pas en sécurité". Elle avait raison, et je dus me plier à sa proposition sage. Quelques instants plus tard, nous partîmes, direction Shandora. Tout en volant, plusieurs questions me venaient. Pourquoi l'aigle avait-il fui ? Avait-il peur des renards ? Je pense que non. Mais alors, comment expliquer son malaise ? Et si c'était lui, mon père ? Et s'il s'était rendu compte que j'étais son fils, quand je m'étais transformé en un renard ? C'est décidé, je devrais y retourner, le retrouver, et voir s'il n'est pas un humain qui peut se métamorphosé. Journal, sache m'apaiser dans mon doute, qui s'est réinstallé. Que vais-je faire ? J'en ai aucune idée. Journal, mon fidèle ami, aide moi. "Dans le doute, abstiens-toi".
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Ven 13 Jan 2012 - 21:11 | |
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| 22 Novembre -Chapitre VII- Réflexions Journal ! Seul le doute me tourmente, en ce jour ! Puissé-je dominer la peur qui me terrorise !
Quelle nuit affreuse j'ai passé, mon cher Journal. Le doute m'a pris soudain, avant que je m'endormisse. La fièvre m'avait envahi ! Mes draps, trempés de sueur, collaient à ma peau. Des images, rapides, venaient à mon cerveau. Des flashs, voilà ce que je voyais.
Je revoyais alors des milliers d'images, défilant à une allure vertigineuse sous mes yeux clos. Cependant, après des millions et des millions de petits flashs, les images restèrent affichées de plus en plus longtemps. J'apercevais désormais le vieillard, que j'avais rencontré dans le cimetière. Je revoyais ses larmes, qu'il avait versées au-dessus de la tombe de ma mère. Je me rappelai les mots pertinents et intelligents qu'il m'avait dits. "Un homme plein de sagesse, cet homme", pensai-je. Défilèrent de nouvelles et nombreuses photos, et je vis ensuite l'aigle majestueux, qui m'avait projeté dans la grotte, dans les montagnes nordiques. Cet aigle, ou peut-être cet homme, devait être mon père. Oui, pourquoi aurait-il fui, alors ? Le renard n'est pas assez dangereux pour faire fuir un aigle. Non, il y avait une autre raison. Tandis que je tentais de me persuader que l'aigle était bien mon père, il y eut une dernière série d'images. Ensuite, une dernière image apparaissait, et me troubla au plus profond de moi-même. Je me voyais, étendu par terre, mort. Un filet de sang s'échappait de ma bouche. Dans mon dos, sous ma chemise en lambeaux, on observait une grosse griffure : une serre d'aigle. Affolé, je me réveillai. Que devais-je penser de cette apparition ? Devais-je me résigner à revoir l'aigle, mon éventuel père ? Était-ce bien moi, qui était étendu inanimé sur le sol ?
Ô Journal, toi qui es sage, dis-moi, aide-moi dans ce choix crucial !
Tu veux que je ne le revoie plus ? Tu sais bien que c'est un choix très compliqué pour moi ! Mon père, que je cherche depuis des années, est le seul parent qui me reste ! Je veux le retrouver !
Bien, je t'ai confiance. Je vais oublier l'aigle. Soit ton choix le meilleur !
"Celui qui a le choix a aussi le tourment".
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Dernière édition par Terry Boot le Lun 13 Fév 2012 - 18:29, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Sam 14 Jan 2012 - 16:39 | |
| Journal intime de Terry Boot
| 22 Novembre -Chapitre VIII- Solitude Journal, toi le seul à qui je parle régulièrement, sache que je me sens comme délaissé ! Qui ne connait plus la solitude que moi ? Personne. J'ai perdu tout contact humain depuis ma rencontre avec le vieillard. Que va-t-il advenir de moi ? Comment vais-je supporter cet obstacle ? Apprends, Journal, que j'ai toujours été amical. Ayant le contact facile, je faisais facilement confiance aux étrangers. De trop, même, si je peux ajouter. Nombreux ont été ceux qui m'ont abusé ! Nombreux sont ceux qui me comparaient à un petit enfant, tant j'étais naïf. Pourtant, ils n'ont rien changé en moi : je suis toujours aussi confiant. En effet, d'après moi, l'Homme est digne de confiance. Pourquoi se lier, par mariage ou contrat, si la confiance n'était pas ? Pourquoi alors créer des monnaies, si nul n'ose croire en la valeur d'un billet, ou d'une pièce de monnaie. Pourquoi y a-t-il des langues, si on refuse de croire la signification des mots ? Enfin, je pense "Dans le monde, tous naissent naïfs. Ensuite, à la fin de la vie de tous les humains, on retrouve deux catégories : les réticents, qui ont eu le malheur de s'être fait abuser un jour ; les naïfs, qui ont l'immense chance de ne jamais avoir été trompé." Mes justifications ne sont peut être pas les réfléchies, mais elles me comblent. Pour moi, la naïveté est essentielle, et tous l'ont connue. Elle n'est pas forcément un défaut. Souvent, on en fait une qualité. Mais alors, que se passait-il ? Pourquoi donc est-ce que je me retrouve ? Qu'ai-je fait ? Suis-je repoussant, au point que plus personne ne m'adresse la parole ? Ai-je l'apparence trop pure ou trop enfantine, pour qu'on me prenne au sérieux ? Ô Journal, quel supplice pour moi, que de trouver la cause de cette solitude inattendue ! Était-ce à mon tour de me trouver un ami ? Je devais sûrement faire le premier pas ? Devais-je donc me rapprocher de l'humanisme ? Je suis décidé, Journal, à me rendre, régulièrement, dans les lieux publics. Que les bars, les librairies et les cinémas soient désormais mon nouveau refuge ! "Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la".
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| | | Terry Boot
Date de naissance : 24/01/1993
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Lun 13 Fév 2012 - 18:29 | |
| Mémoires d'un orphelin
| 25 Novembre -Chapitre IX- Une rencontre ... décisive Journal, jamais tu ne me croiras ! Quelle rencontre inattendue j'ai faite, hier ! Puissé-je un jour retrouver, en moi, le courage pour surmonter les nouvelles frayeurs qui me feront face ? Je ne crains rien, je crains seulement elle. Tout a débuté, et se répétera, car le monde n'est qu'une boucle interminable d'actions qu'on répète chaque jour. Perdu dans la solitude nouvelle qui m'avait envahi après que j'eusse "rencontré" mon père, je traversais Shandora, à la recherche de quelque animation qui aurait pu me distraire, m'écartant de la monotonie que je subissais jour après jour. J'étais entré dans l'allée Sortarius, une longue rue qui alignait des douzaines de restaurant, offrant une diversité culinaire relativement étendue. Mes sandales frappaient le sol pavé, tandis que j'avançais, déchiffrant les enseignes des nombreuses bâtisses. On lisait, sur les longues bâtisses propres, des lettres, souvent en or, collées sur les crépis bigarrés. Sur certaines façades, on lisait "Restaurant Français : Bouchon Lyonnais", sur d'autres "Restaurant Italien : Pizzeria" ou bien "Pub Irlandais : A la Saint Patrick". Je pouvais apercevoir, à l'horizon, le soleil qui s'apprêtait à se coucher. Le ciel s'obscurcissait. Les nombreuses entreprises avaient allumé leurs inscriptions murales. La rue étai baignée de lueurs phosphorescentes, voire futures : on aurait pu se croire dans un film de science-fiction. J'avais continué l'exploration de la rue jusqu'à une impasse, dans laquelle un pub miteux était ouvert. L'apparence du pub n'encourageait pas les plus hardis qui avaient fait le chemin jusqu'au fond de l'impasse. Si mes souvenirs sont bons, je me souviens que dans cette ruelle, l'obscurité était plus dense. La chaumière lugubre, bordée des haies qu'on avait plus taillées depuis fort longtemps, dont le toit était troué, par endroit, et où les vitres étaient cassés, me donnait des frissons de peur. Mais, étrangement, une voix intérieure m'avait persuadé de pousser le lourd et épais panneau de bois vermoulu, et d'entrer à l'intérieur du bar, pour y jeter un coup d'œil. Ce que je trouvai, une fois à l'intérieur du commerce, ne ressemblait pas à de la surprise. Non, on s'attendait à la mousse, qui sortait du revêtement des bancs, aux verres sales, dans lesquels on apercevaient des traces de doigts, au cacahuètes fossilisées, réunies dans des ramequins douteux, aux tables bancales, aux tabourets défectueux, aux bocaux remplis d'espèces bizarres et d'un liquide, dont je crois connaître le nom ; "formol". A vrai dire, je ne savais plus ce que je faisais réellement ici. Mais, je ne pouvais pas sortir, sans même prendre un consommation. Le propriétaire m'avait vu entrer. En effet, il était derrière un long meuble en bois, en train d'astiquer les verres crasseux. Et, en plus, les autres clients m'observaient. Je n'avais pas vraiment le choix. C'est avec un peu d'appréhension, voire de la peur (j'étais terrorisé à l'idée de contracter une maladie ou infection dans cette atmosphère si ... sale, que je m'assis sur un tabouret légèrement détérioré Rien ne paraissait sain, dans le pub ! A contrecœur, j'achetai une limonade. Je me rappelle l'air surpris du teneur du pub. Certes, je pouvais comprendre qu'il était habitué servir essentiellement des alcools, ou des liqueurs. Il me servit quand même la boisson que j'avais demandée. Je gardai les yeux rivés sur mon verre. Observer les autres clients, souvent à l'allure redoutable et louche, aurait été déplacé, et m'aurait sûrement attiré des ennuis. Le temps me semblait long, terriblement long. Je fus éminemment surpris, je me rappelle, lorsqu' elle me rejoignit, et s'assit en face de moi, sans que je l'eusse invitée. Objectivement, elle avait tout pour plaire : des cheveux blonds, un visage parfait, mais cependant pâle, une taille fine, des yeux intrigants. Elle paraissait mystérieuse, et buvait un breuvage assez singulier : du sang. Je ne peux cacher que je fus bouleversé. Elle était si imposante, et semblait ne pas se laisser marcher sur les pieds. J'appris vite qu'elle s'appelait Alayna. Alayna Adams. Un beau nom, non ? Cependant, sous cette carapace de fille fragile, personne n'aurait pu deviner qu'un vampire se cachait. Entends-tu, Journal ? Un vampire ! Et elle ne mentait pas. En effet, elle me fit une entière démonstration de ses pouvoirs. Encore une fois, elle me mit mal à l'aise : elle était forte. Personne n'aurait pu prétendre le contraire. Je dus même montrer, moi aussi, mes capacités magiques. J'aurais dû m'y résilier. En appelant mes amis, animaux et végétaux, je mis le pub Wolf en un sacré état ... Et je montrai aussi ma métamorphose en un renard. Des sacrés dégâts étaient déplorés. Heureusement, Alayna me remboursa. C'était aimable à elle. Mais, ne jouait-elle pas un jeu ? En y repensant, j'aboutis à l'unique conclusion : on a abusé, une nouvelle fois, de ma confiance. Et puis, on continua une discussion. Nous étions très absorbés dans notre conversation, qu'on ne remarqua même pas que le pub s'était vidé, et était désert. Seuls nous deux se trouvions encore dans le bistro. Enfin, un inconnu entrait à son tour. Un inconnu ? Non. Alayna semblait le connaître. Rien que son apparence me donne des frissons, au moment où je te parle. Le teint cireux, mal rasé, les habits troués et rongés aux mites, on sentait une odeur d'alcool, de tabac et de sueur lorsqu'on l'approchait. Azraël, c'était son nom. A partir de cet instant, tous mes souvenirs se brouillent. Je sens encore des ongles me serrer au niveau de la thyroïde, puis la paroi dure du bar sur laquelle Azraël m'avait jeté. Puis, le trou noir. A mon réveil, la salle était un vrai champ de bataille. Du sang recouvrait le sol, le rendant glissant. Il commençait à se noircir : il coagulait. J'entendis aussi des aboiements plaintifs : un loup, meurtri et blessé, souffrait, à l'agonie. C'était le patron. Mais oui ! Le nom "Wolf" venait de cette référence ! Comme j'avais aussi le don de me métamorphosé, je connaissais les risques d'une blessure sous forme animale. Il fallait à tout prix que je l'aide à changer le courant de l'enchantement. Je récitai donc une série d'incantations. Il fit vit sous la forme humaine. J'en profitai aussi pour verser du dictame sur ses nombreuses plaies. Alayna me rejoignit alors. Elle sentait la fumée. Qu'avait-elle fait de l'autre vampire ? A en croire les relents piquants et corrosifs de la fumée, elle l'avait brûlé. Elle m'avoua alors qu'elle avait joué un jeu, depuis le début. Qu'elle n'était pas, en réalité, aussi gentille et attentionnée. Je ne pus contenir ma déception, et partit. "Adieu", lui avais-je dit. Et si nous nous retrouvons, Journal ? Qu'adviendra-t-il ? L'avenir me donne de nombreux doutes. Je crains ce qui va arriver. Je le sais. Elle me retrouvera, assurément."Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin". |
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| | | Terry Boot
Date de naissance : 24/01/1993
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| Sujet: Re: Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) Jeu 16 Fév 2012 - 17:35 | |
| -Chapitre X- (inachevé) Dans le plus profond désarroi ...
Journal, je ne ferme plus les yeux, tant je suis tourmenté !
Ma rencontre avec Alayna m'a bouleversé. Je souffre. A chaque battement de cils, j'ai peur de la revoir devant moi, étirant, sur son visage parfait, un sourire cruel et sadique. Je sais bien qu'elle en est capable ! Ses dons vampiriques l'a rend si rapide, que l'œil humain ne peut percevoir ses gestes ! |
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| | | | Mémoires d'un orphelin (Terry Boot) | |
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